Futur du passé (emplois)
Les affinités du futur du passé avec le futur et le passé ne se limitent pas au mode de formation. Ces formes servent principalement à exprimer un futur par rapport à une actualité dépassée, c’est-à-dire par rapport à un repère que le locuteur situe dans le passé :
Agathe pensait qu’elle pourrait louer une petite maison à la mer pour l’été. Personne n’avait osé espérer que l’Écosse battrait la Nouvelle-Zélande.
Constituant un futur par rapport à cette actualité passée, elles balaient la totalité de la ligne du temps, du passé jusqu’au futur et permettent d’embrasser tous les possibles. Elles sont de ce fait tout à fait adaptées à la formulation des hypothèses :
Une autre qu’Agathe se mettrait en colère. Je te donnerais bien la réponse, mais je ne la connais pas. Aurais-tu faim ? Si je pouvais, je m’installerais définitivement là-bas.
Dans la lignée de la formulation des hypothèses, le français utilise également les formes du futur du passé :
- pour exprimer une rumeur, une information non vérifiée :
Agathe épouserait Jules ?!
- pour mettre en place des fictions ou « rêves éveillés » :
On aurait un grand verger, tu m’aiderais à cueillir les fruits, je te préparerais des confitures…
- pour protester ou contester :
Moi, j’épouserais Jules ? Il ne manquerait plus que ça !
Les formes du futur du passé sont exclues dans les subordonnées hypothétiques introduites par si, qui ne s’accommodent ni du futur, ni du futur du passé :
Si tuvoudrais, tu réussirais tous tes examens du premier coup. → Si tu voulais…