Complémentation du nom
Un nom dans un groupe nominal peut être complété, et sa référence explicitée, étendue ou réduite, de différentes façons :
Par un groupe prépositionnel
En français, un nom peut devenir le complément d’un autre nom exclusivement par l’intermédiaire d’une préposition, le plus souvent la préposition de :
Un vélo de course Le chat de la voisine Un instrument de musique
mais aussi toute autre préposition :
Une vue sur la mer La fille au pantalon vert Des vacances en Italie Le vieil homme à la grosse moustache
Le complément du nom réduit l’ensemble des référents possibles du nom complété :
La fille au pantalon vert (et non celle en jupe rouge) Le vieil homme à la grosse moustache (et non celui avec les lunettes rondes)
Il faut se souvenir qu’une apposition peut aussi prendre la forme d’un groupe prépositionnel et ne pas confondre apposition et complément :
Nestor, en chemise blanche et cravate comme d’habitude, arriva avec un petit retard.
Sur les trucs qui permettent d’identifier l’apposition, voir Apposition (procédure d'identification).
De même qu’un nom, un infinitif peut également devenir le complément de certains noms, le plus souvent par l’intermédiaire des prépositions de et à :
Le désir de plaire La capacité à réagir rapidement La volonté de faire avancer les choses
Par une subordonnée relative
Le complément du nom peut prendre la forme d’une subordonnée relative :
Le message qui est arrivé ce matin… Une chanson qui a été écrite rien que pour vous… Le colis que j’ai posté la semaine dernière… La ville où Victor Hugo naquit…
La subordonnée relative réduit l’ensemble des référents possibles du nom complété :
Le message qui est arrivé ce matin (non celui qui est arrivé hier soir) Le colis que j’ai posté la semaine dernière (non celui que j’ai posté il y a trois semaines)
Il faut se souvenir qu’une apposition peut aussi prendre la forme d’une subordonnée relative et ne pas confondre apposition et complément :
Mon père, qui habite à New York, joue dans la Philharmonique. La nouvelle, qui nous parvint par radio, nous rendit très tristes.
Sur les trucs qui permettent d’identifier l’apposition, voir Apposition (procédure d'identification).
Voir aussi subordonnée relative
Par une subordonnée complétive
Certains noms admettent comme complément une subordonnée complétive :
L’idée que je pourrais rater mon train L’envie que tu restes près de moi