Différences entre versions de « Lien de parenté »

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Version actuelle datée du 10 septembre 2024 à 15:17

L’expression des liens de parenté au sein de la famille recourt en français à un vocabulaire très diversifié, même si on ne considère que le vocabulaire courant (et non celui des généalogistes et des notaires).
Le noyau familial est composé des parents – la mère, le père – et des enfants – la ou les fille(s), le ou les fils. Lorsqu’il y a plusieurs enfants, on fait la différence entre :

  • l’ainé – l’ainée, qui est le premier enfant (parfois appelé d’ailleurs premier né ou première née)
  • le cadet – la cadette, qui vient tout de suite après
  • le benjamin – la benjamine, qui vient en dernier

On le voit, le lexique n’a pas prévu que la famille compte plus de trois enfants, ceux qui sont éventuellement nés entre le cadet et le benjamin/la benjamine ne sont pas désignés spécifiquement – par le passé, on parlait parfois d’enfants puinés à partir du 3e.
Cette terminologie est d’un usage réservé aux parents :

Mon ainée fait des études de droit.
Mon benjamin apprend l’allemand.

Au sein d’une fratrie, seul ainé/ainée est utilisé, comme adjectif déterminant le nom sœur ou frère :

Ma sœur ainée est partie en vacances.

Ceux qui sont plus jeunes par rapport à celui ou celle qui s’exprime seront le petit-frère, la petite-sœur, sans égard à leur taille ou à leur âge :

Ma petite-sœur est chauffeure de camion.

Avec la famille étendue, les choses se compliquent :

  • une génération au-dessus des parents (indifféremment du père ou de la mère), il y a les grands-parents – la grand-mère et le grand-père (l’aïeule et l’aïeul sont des termes techniques) – et à l’autre bout de la chaine, les petits-enfants – la petite-fille, le petit-fils ;
  • deux générations au-dessus des parents (indifféremment du père ou de la mère), il y a les arrière-grands-parents – l’arrière-grand-mère et l’arrière-grand-père (la bisaïeule et le bisaïeul) – et à l’autre bout de la chaine, les arrière-petits-enfants – l’arrière-petite-fille, l’arrière-petit-fils

Ensuite, on parle d’arrière-arrière-grands-parents… le procédé de formation est relativement simple.
Il est également simple pour les frères et sœurs des parents :

  • le frère de la mère ou du père est l’oncle ; le frère de la grand-mère ou du grand-père est le grand-oncle ; etc.
  • la sœur de la mère ou du père est la tante ; la sœur de la grand-mère et du grand-père est la grand-tante ; etc.

Pour la famille par alliance ou la famille recomposée, les termes sont plus complexes et sont parfois ambigus :

  • le beau-fils est le mari de la fille, mais est aussi le fils né d’un autre mariage ; pour déjouer l’ambigüité, on peut utiliser le nom gendre qui ne s’applique qu’au mari de la fille ;
  • la belle-fille est l’épouse du fils, mais est aussi la fille née d’un autre mariage ; pour déjouer l’ambigüité, on peut utiliser le nom bru qui ne s’applique qu’à l’épouse du fils ;
  • la belle-mère est la mère de la bru ou du gendre, mais est aussi la nouvelle épouse du père ;
  • le beau-père est le père de la bru ou du gendre, mais est aussi le nouveau mari de la mère.

Remarque : les termes marâtre (nouvelle épouse du père), parâtre (nouvel époux de la mère), filsâtre (fils d’un autre mariage), fillâtre (fille d’un autre mariage) déjouent l’ambigüité mais sont péjoratifs et inusités.
Au sein d’une fratrie dans une famille recomposée :

  • on parle de frères et sœurs pour les enfants nés d’un même père et d’une même mère ;
  • on parle de demi-frères et demi-sœurs pour les enfants nés d’un autre père ou d’une autre mère.

Liens de parenté et usage des adjectifs possessifs

Lorsqu’on parle des membres de sa famille, on est souvent amené à utiliser des adjectifs possessifs.
Bien qu’un enfant soit le fruit de deux parents, il n’est pas d’usage en français de dire notre fille ou notre fils quand on parle de son enfant, de même qu’il n’est pas d’usage de dire notre sœur ou notre frère au sein d’une fratrie nombreuse. C’est qu’en effet l’adjectif possessif renvoie dans ce contexte exclusivement à la personne qui parle – non à ceux par rapport auxquels le lien de parenté existe. Ainsi, une mère dira :

Ma fille ainée se marie cet été.

plutôt que

Notre fille ainée se marie cet été.

à moins qu’elle ne formule cette phrase en présence du père et/ou en leur deux noms.
De même, le membre d’une fratrie dira :

Ma sœur ainée se marie cet été.

même si le lien de sœur ainée se définit par rapport à d’autres frères et sœurs que lui et ne dira :

Notre sœur ainée se marie cet été.

que si les autres membres de la fratrie sont présents et/ou qu’il s’exprime en leur nom.