Différences entre versions de « Communication scientifique »

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Version du 2 novembre 2020 à 11:18

L’usage du français veut que dans les mémoires et dissertations doctorales, on parle de soi en utilisant le nous de modestie, c’est-à-dire un pronom nous qui englobe le promoteur de la recherche.

Ce nous de modestie, tout en englobant le promoteur de la recherche, réfère strictement à l’auteur du propos ; les adjectifs qui s’y rapportent s’accordent donc au singulier :

Nous avons été confrontée à d’importantes difficultés…
Nous avons été confronté à d’importantes difficultés

Ce nous de modestie n’a plus les faveurs des étudiants, surtout lorsqu’il leur est demandé d’assumer leur responsabilité scientifique, aussi cherchent-ils souvent des stratégies de contournement.

La construction passive convient dans ce cas, principalement lorsque ce dont on parle est plus important que l’agent ou lorsque l’agent souhaite se mettre en retrait :

Dans cet article, la preuve est apportée que ...
Il a été vérifié que…

Il en va de même du recours au pronom indéterminé on :

On a pu observer que…
On a pu lire que…

Cette dernière tournure est toutefois d’un emploi délicat : le on utilisé ici ne doit pas être le substitut de nous que l’on utilise dans le style informel (la communication scientifique nécessite partout un style formel) et qui ne se prête pas aux emplois dits de modestie, il doit conserver strictement sa valeur indéterminée :

On verra que… → Nous verrons que…
On va montrer que… → Nous allons montrer que…