Différences entre versions de « Subjonctif: Emploi »

De MultiGram
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* Après des verbes d'opinion, de déclaration, de perception quand le fait est simplement envisagé.  
 
* Après des verbes d'opinion, de déclaration, de perception quand le fait est simplement envisagé.  
 
  ''– Je ne crois pas '''qu'il soit très futé'''. – Moi, je suis sûr qu'il ne l'est pas.''
 
  ''– Je ne crois pas '''qu'il soit très futé'''. – Moi, je suis sûr qu'il ne l'est pas.''
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''Le médecin suggérait '''qu’on lui fasse un lavement'''''
 
  ''C'est la plus belle interprétation du concerto '''que nous ayons déjà entendue'''.''
 
  ''C'est la plus belle interprétation du concerto '''que nous ayons déjà entendue'''.''
 
  ''Je regrette '''que vous soyez arrivés en retard'''.''
 
  ''Je regrette '''que vous soyez arrivés en retard'''.''

Version du 26 octobre 2013 à 17:14

Subjonctif présent

Dans la proposition principale

Dans une proposition principale ou indépendante, le subjonctif exprime un souhait, parfois avec inversion sujet/verbe (a). Le souhait peut prendre la valeur d'un ordre (b) d'une interdiction (c). Il peut aussi exprimer une supposition (d) ou une concession (e):

(a) Qu’il suffise de dire que ...
    Qu’il en soit ainsi !
    Puissent-ils être heureux pour toujours !
    Puissions-nous avoir plus de chance ma prochaine fois !
(b) Qu’il reste chez lui et prenne patience  ! 
    Veuillez essuyer vos pieds avant d'entrer, s'il vous plaît.
(c) Qu'ils ne viennent pas aujourd'hui. 
    Que personne ne touche aux œuvres exposées. 
(d) Qu'il se montre à la hauteur de la tâche, et on l'engagera.
(e) Qu'il pleuve ou non, ça ne change rien: il faut qu'on y aille.

Dans la proposition subordonnée

Dans la subordonnée, le subjonctif indique que l'auteur prend une certaine distance par rapport au contenu de la proposition, ou désire y donner une certaine charge subjective (doute, nécessité, joie, étonnement, ...). Comparez:

Je suis sûr qu'il est honnête (certitude => indicatif).
Je ne suis pas sûr qu'il soit honnête (doute => subjonctif).
  • Ainsi, le subjonctif s'emploie après des verbes de forme impersonnelle marquant la nécessité, le doute, le désir, etc.
Il est indispensable que la porte soit fermée à clef.
Il serait préférable que quelqu'un aille le chercher à la gare.
Il n'est pas certain qu'on puisse assister à la présentation.
  • Après des verbes d'opinion, de déclaration, de perception quand le fait est simplement envisagé.
– Je ne crois pas qu'il soit très futé. – Moi, je suis sûr qu'il ne l'est pas.
Le médecin suggérait qu’on lui fasse un lavement 
C'est la plus belle interprétation du concerto que nous ayons déjà entendue.
Je regrette que vous soyez arrivés en retard.
Expédiez votre colis aujourd’hui, afin qu’il nous parvienne à temps.
Ôte-toi de là, que je m'y mette.
Les mineurs seront admis à condition que les parents aient donné l’autorisation.
Pour expérimentée qu’elle soit, il y a peu de chances qu’elle soit choisie.
Bien qu'il n'ait pas su répondre à toutes les questions, il a réussi l'épreuve. 
Pour autant que je sache, il ne s'est jamais compromis.
Je te suivrai où que tu ailles.
Je ne l'ai entendu qu'après qu'il ait été prévenu.
Qu'il soit médecin diplômé ou non, je sais qu'il m'a guéri.

Passé du subjonctif ("subjonctif parfait")

On emploie le passé du subjonctif dans les mêmes cas que le subjonctif présent, mais pour indiquer que le contenu de la subordonnée introduite par que se réfère au passé.

C'est une bonne chose que je n'aie pas pris la parole trop tôt.
Quel dommage que tu n'aies pas trouvé de place pour te garer.
Encore heureux qu'il ait fait beau.
Bien que nous ayons été prévenus, nous sommes quand même surpris.
Nous sommes surpris que vous ayez choisi d'acheter une voiture étrangère.
Je suis content qu'ils soient restés et qu'ils nous aient consolés.

Subjonctif imparfait

L'imparfait du subjonctif est souvent décrié comme un temps compliqué. Pourtant, même s'il ne s'utilise plus à l'oral, il est bien vivant à l'écrit (surtout dans sa troisième forme du singulier). On emploie l'imparfait du subjonctif pour la concordance des temps lorsque la proposition principale est au passé. À l'oral, on le remplace par le présent de l'indicatif.

Elle ne voulut pas qu'il la prît dans ses bras.
Les autorités n'auraient pas aimé que l'on sût ce qui s'était vraiment passé pendant cette nuit.
Il n'y avait plus aucun risque que l'accord entre les partis fût révélé avant les élections. 
Bien qu'il fût ivre, il tenta de prendre le volant.
Laisse-moi t'embrasser, ne fût-ce qu'une seule fois.

Voir aussi

Subjonctif: Formes