Degré superlatif de l'adjectif
Le français fait la distinction entre un superlatif relatif et un superlatif absolu, qui se construisent différemment.
Le superlatif relatif et le superlatif absolu ont en commun de recourir aux marqueurs de disparité – analytiques ou synthétiques – que le comparatif, dont ils se distinguent essentiellement par l’absence de tout articulant et de second terme de comparaison.
Le superlatif relatif se positionne toujours devant le nom qu’il détermine ; il ne s’accommode que des déterminants le, mon (ton, son…) ou ce (un déterminant un ou du ferait basculer le superlatif relatif du côté du comparatif) :
Sa plus douce consolation est de la savoir en sécurité. L’équipe norvégienne a placé son plus grand espoir en son quatrième relayeur. Le meilleur ami de Jules est amoureux d’Agathe.
Le superlatif absolu recourt aux mêmes marqueurs de disparité que le comparatif ou le superlatif relatif. Il se positionne toujours derrière le nom qu’il détermine ; il ne s’accommode que des déterminants le, mon (ton, son…) ou ce, un déterminant qui est reformulé sous l’unique forme de l’article le devant le marqueur de disparité :
Sa consolation la plus douce est de la savoir en sécurité. L’équipe norvégienne a placé son espoir le plus grand en son quatrième relayeur. L’ami le meilleur de Jules est amoureux d’Agathe.
Au plan du sens, la nuance entre l’un et l’autre superlatif est souvent mince ; les différences sont avant tout syntaxiques.