Trait d'union

De MultiGram
Révision datée du 16 novembre 2020 à 10:21 par Annick Englebert (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Le trait d’union est un signe typographique qui s’intercale en lieu d’une espace pour indiquer que différents éléments qui se succèdent constituent un mot composé et non une séquence de mots quelconque. Son usage en français est relativement fluctuant. Il alterne en effet avec la soudure ou l’absence de tout procédé de marquage typographique ; comparez :

portemonnaie → soudure
garde-côte → trait d’union
pomme de terre → espaces

Il y a consensus sur son emploi

  • au sein des nombres, si on choisit d’appliquer les rectifications orthographiques de 1990 :
deux-cent-soixante-huit
mille-trois-cents-quatre-vingt-un
  • entre le démonstratif et les extensions ci et  :
Celle-ci est très belle, mais je préfère celle-là.
  • lorsque la soudure graphique aurait pour effet de créer une séquence de deux voyelles identiques :
Un médicament antiinflammatoire → anti-inflammatoire
Il manifeste envers elle une quasiidolâtrie → quasi-idolâtrie.
  • entre les deux éléments d’un prénom composé :
Jean-Marie
Anne-Gaëlle
  • pour dissocier le nom composé de l’adjectif composé :
Les tout-petits sont particulièrement sensibles à ce virus.
Ce bébé a de tout petits pieds.

En dehors de la composition lexicale, le trait d’union est également utilisé entre le verbe et le pronom clitique postposé, quelle que soit la fonction de ce pronom :

– Viendras-tu avec nous ? – Non, répondit-elle. – Repose-lui la question.

Voir aussi Inversion du pronom sujet : conséquences graphiques