Différences entre versions de « Trait d'union »

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Le trait d’union entre deux quelconques éléments est le signe que ces deux éléments ont été associés pour n’en former qu’un seul : le trait d’union est donc toujours la manifestation d’une translation, celle du groupe en mot.
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Le trait d’union est un signe typographique qui s’intercale en lieu d’une espace pour indiquer que différents éléments qui se succèdent constituent un mot composé et non une séquence de mots quelconque.
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Son usage en français est relativement fluctuant. Il alterne en effet avec la soudure ou l’absence de tout procédé de marquage typographique ; comparez :
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'''portemonnaie''' → soudure
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'''garde-côte''' → trait d’union
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'''pomme de terre''' → espaces
  
Voir aussi [[Nom composé]], [[Conversion]]
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Il y a consensus sur son emploi
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* au sein des nombres, si on choisit d’appliquer les rectifications orthographiques de 1990 :
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deux-cent-soixante-huit
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mille-trois-cents-quatre-vingt-un
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* entre le démonstratif et les extensions ci et là :
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Celle-ci est très belle, mais je préfère celle-là.
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* lorsque la soudure graphique aurait pour effet de créer une séquence de deux voyelles identiques :
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Un médicament <s>antiinflammatoire</s> → anti-inflammatoire
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Il manifeste envers elle une <s>quasiidolâtrie</s> → quasi-idolâtrie.
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* entre les deux éléments d’un prénom composé :
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Jean-Marie
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Anne-Gaëlle
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* pour dissocier le nom composé de l’adjectif composé :
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Les '''tout-petits''' sont particulièrement sensibles à ce virus.
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Ce bébé a de '''tout petits''' pieds.
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En dehors de la composition lexicale, le trait d’union est également utilisé entre le verbe et le pronom clitique postposé, quelle que soit la fonction de ce pronom :
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– Viendras-tu avec nous ? – Non, répondit-elle. – Repose-lui la question.
  
 
[[Catégorie:Orthographe]]
 
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[[Catégorie:Lexique]]
 
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Version du 15 octobre 2018 à 08:01

Le trait d’union est un signe typographique qui s’intercale en lieu d’une espace pour indiquer que différents éléments qui se succèdent constituent un mot composé et non une séquence de mots quelconque. Son usage en français est relativement fluctuant. Il alterne en effet avec la soudure ou l’absence de tout procédé de marquage typographique ; comparez :

portemonnaie → soudure
garde-côte → trait d’union
pomme de terre → espaces

Il y a consensus sur son emploi

  • au sein des nombres, si on choisit d’appliquer les rectifications orthographiques de 1990 :
deux-cent-soixante-huit
mille-trois-cents-quatre-vingt-un
  • entre le démonstratif et les extensions ci et là :
Celle-ci est très belle, mais je préfère celle-là.
  • lorsque la soudure graphique aurait pour effet de créer une séquence de deux voyelles identiques :
Un médicament antiinflammatoire → anti-inflammatoire
Il manifeste envers elle une quasiidolâtrie → quasi-idolâtrie.
  • entre les deux éléments d’un prénom composé :
Jean-Marie
Anne-Gaëlle
  • pour dissocier le nom composé de l’adjectif composé :
Les tout-petits sont particulièrement sensibles à ce virus.
Ce bébé a de tout petits pieds.

En dehors de la composition lexicale, le trait d’union est également utilisé entre le verbe et le pronom clitique postposé, quelle que soit la fonction de ce pronom : – Viendras-tu avec nous ? – Non, répondit-elle. – Repose-lui la question.