Subordonnée (fonctions)

De MultiGram

Parmi les propositions subordonnées, on distingue, selon leur fonction grammaticale :

Subordonnées nominales

a) On appelle subordonnée nominale une proposition qui devient un élément d’une autre proposition (la principale) pour y remplir une fonction qui pourrait être tenue par un nom, par exemple: le sujet, l’objet ou l'attribut pour former ainsi une phrase complexe.

Subordonnée sujet

La subordonnée sujet peut prendre plusieurs formes :

Qu'il soit fâché ne m'étonne pas (subordonnée sujet finie (= à verbe conjugué)).
Faire un pudding de Noël n’est pas une tâche facile (subordonnée sujet infinitive).
Ça ne m'étonne pas qu'il soit fâché (subordonnée sujet réel extraposé).
Il est bien clair qu’elle n’est pas disposée à partir (subordonnée sujet réel extraposé).

Subordonnée attribut/complément

La subordonnée attribut peut prendre plusieurs formes :

Attribut du sujet

Le problème est que personne ne se sent responsable.
Donner c’est donner, reprendre c’est voler.
Picasso est censé avoir peint cette œuvre.

Attribut de l'objet

Il l'a appelée ce que personne n'oserait jamais appeler quelqu'un de convenable.
Elle trouva les pâtes trop cuites.
On a laissé l'armoire fermée à clef.

Subordonnée objet

La subordonnée objet peut prendre plusieurs formes :

Nous l’avons vu voler la radio. (= infinitif).
Qui t’a appris à tenir une guitare de la sorte ? (= infinitif avec à).
Il ne se souvint pas d’avoir donné des informations secrètes à quiconque (= infinitif avec de).	
On m'a communiqué qu'il y a des survivants (= proposition conjuguée indicative).
Le médecin suggérait qu’on lui fasse un lavement (= proposition conjuguée subjonctive).
L’employeur lui demanda si elle avait quelque expérience antérieure (= proposition conjuguée interrogative).

Discours indirect

On parle de discours indirect lorsque la subordonnée objet rapporte les dires ou les pensées de quelqu’un, non pas textuellement, c-à-d. entre guillemets, mais dans une proposition nominale après un verbe comme dire, déclarer, penser, croire, etc.:

Si ces subordonnées sont "finies" (à verbe conjugué) elles sont généralement introduites par la conjonction que et ont au moins un sujet et un verbe accordé avec celui-ci.

Tout le monde dit qu’elle est la meilleure chanteuse dans le pays.
La douane prétend que ces marchandises ne pouvaient pas quitter le pays.
Je crois que tu ne peux pas lire ce livre en moins d’une journée.
Ils vont croire que tu es amoureuse de moi.

Questions indirectes

Si l’énoncé rapporté est une question, par exemple après demander, on parle de question indirecte. Mais les subordonnées introduites par un adverbe interrogatif peuvent apparaître après d’autres verbes, non interrogatifs :

Elle lui dit où aller / où il devait aller.
Tu devrais leur apprendre comment se comporter.
Précisez s’il vous plaît quand l’événement doit avoir lieu.
Ils ne savaient pas quoi faire / ce qu’ils devaient faire.

Concordance des temps

Souvent, lorsque le verbe de la proposition principale exprime le temps passé, le verbe de la subordonnée (indicatif ou subjonctif) prend aussi une forme passée, à moins que ce ne soit contraire au sens. Il peut aussi être nécessaire de changer les pronoms personnels et certains adverbes, voir => Concordance des temps

Subordonnée nominale relative

La proposition subordonnée nominale relative est une proposition relative rattachée non pas à un nom, mais à un antécédent pronom (ce que, ce qui, quiconque, etc.) qui en constitue un des éléments (sujet, objet, complément):

Ce qui me dérange, c'est qu'ils n'ont toujours pas payé.
Ce que tu me racontes là est franchement incroyable.
Quoi qu' il puisse prétendre, je ne suis pas disposé à le croire.
Quelles que soient leurs excuses, nous ne pourrons pas les accepter.
Donne un dépliant à quiconque en demande un.

Le président visita la Chine, ce qui surprit fortement les Russes (antécédent = pronom renvoyant à une phrase entière).

Subordonnées adverbiales

b) les subordonnées “adverbiales” remplissent la fonction d’un complément circonstanciel : => Subordonnées adverbiales.

Subordonnées adnominales

c) les subordonnées “adnominales” complètent, qualifient ou explicitent le sens d’un nom :

explicatives

Les subordonnées explicatives sont rattachées à un nom pour en expliciter la référence. Elles fonctionnent comme une apposition du nom dans la mesure où elles désignent la même réalité. Elles peuvent être infinitives (introduites par de), ou finies (= à verbe conjugué), rattachées au nom par une conjonction:

Ils s’opposèrent à la décision de licencier trois ouvriers.
Le fait d’introduire une nouvelle loi n’est pas en elle-même criticable.
L’idée que la grammaire est difficile mérite d’être mieux définie.
Il souleva la question de savoir si la procédure était légale ou non.

relatives

restrictives

non-restrictives

choix du pronom relatif

Subordonnées de complémentation de l’adjectif

Voir aussi: => Subordonnées: formes