Différences entre versions de « Crainte »

De MultiGram
(Page créée avec « La crainte s’exprime au moyen * des noms ''crainte'' et ''peur'' : La '''peur''' de gagner a conduit l’équipe à la défaite. La '''crainte''' qu’il ne pleuve a ... »)
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
La crainte s’exprime au moyen  
+
La '''crainte''' s’exprime au moyen  
 
* des noms ''crainte'' et ''peur'' :
 
* des noms ''crainte'' et ''peur'' :
 
  La '''peur''' de gagner a conduit l’équipe à la défaite.
 
  La '''peur''' de gagner a conduit l’équipe à la défaite.
Ligne 6 : Ligne 6 :
 
  Agathe '''redoute''' de sortir par ce temps.
 
  Agathe '''redoute''' de sortir par ce temps.
 
  J’'''ai peur''' que ce rôti ne soit pas assez cuit.
 
  J’'''ai peur''' que ce rôti ne soit pas assez cuit.
* des subordonnants de peur et de crainte :
+
* des [[subordonnant|subordonnants]] de peur et de crainte :
 
  Jules a dormi avec la fenêtre fermée, '''de peur que''' les moustiques n’envahissent sa chambre durant la nuit.
 
  Jules a dormi avec la fenêtre fermée, '''de peur que''' les moustiques n’envahissent sa chambre durant la nuit.
Ces noms, verbes et expressions sont suivis soit d’un nom, soit d’un infinitif introduit par ''de'', soit d’une subordonnée en ''que'' :
+
Ces noms, verbes et expressions sont suivis soit d’un nom, soit d’un infinitif introduit par ''de'', soit d’une [[subordonnée]] en ''que'' :
 
  Jules '''craint que''' l’orage n’ait endommagé la terrasse.
 
  Jules '''craint que''' l’orage n’ait endommagé la terrasse.
Les subordonnées dépendant des expressions marquant la crainte demandent un verbe au subjonctif et entrainent l’emploi d’un ''ne'' explétif (c’est-à-dire sans valeur négative) :
+
Les subordonnées dépendant des expressions marquant la crainte demandent un verbe au [[subjonctif]] et entrainent l’emploi d’un ''ne'' [[Ne explétif|explétif]] (c’est-à-dire sans valeur négative) :
  Je crains que Jules '''n’ait''' raté son train. → Jules a raté son train.
+
  Je crains que Jules '''n’ait''' raté son train.  
  Je crains que Jules '''n’ait''' pas pris le bon train. → Jules n’a pas pris le bon train.
+
→ Jules a raté son train.
Les expressions ''j’ai (bien) peur que, je crains (bien) que'' sont, comme c’est aussi le cas en anglais, utilisées pour atténuer une réponse qui pourrait être perçue comme trop directe :
+
 
 +
  Je crains que Jules '''n’ait''' pas pris le bon train.  
 +
→ Jules n’a pas pris le bon train.
 +
Les expressions ''j’ai (bien) peur que, je crains (bien) que'' sont, comme c’est aussi le cas en anglais, utilisées pour [[atténuation|atténuer]] une réponse qui pourrait être perçue comme trop directe :
 
  – Est-ce qu’il reste du lait dans le frigo ? – '''J’ai bien peur''' que non.
 
  – Est-ce qu’il reste du lait dans le frigo ? – '''J’ai bien peur''' que non.
 
  – Est-ce que le match a déjà commencé ? – '''Je crains bien''' que oui.
 
  – Est-ce que le match a déjà commencé ? – '''Je crains bien''' que oui.
[[Catégorie:Comment exprimer...]]
+
 
 +
[[Catégorie:Comment exprimer]]

Version du 11 mai 2020 à 19:32

La crainte s’exprime au moyen

  • des noms crainte et peur :
La peur de gagner a conduit l’équipe à la défaite.
La crainte qu’il ne pleuve a conduit le chat à se réfugier sous la voiture.
  • des verbes craindre, redouter de/que ou de l’expression avoir peur de/que :
Agathe redoute de sortir par ce temps.
J’ai peur que ce rôti ne soit pas assez cuit.
Jules a dormi avec la fenêtre fermée, de peur que les moustiques n’envahissent sa chambre durant la nuit.

Ces noms, verbes et expressions sont suivis soit d’un nom, soit d’un infinitif introduit par de, soit d’une subordonnée en que :

Jules craint que l’orage n’ait endommagé la terrasse.

Les subordonnées dépendant des expressions marquant la crainte demandent un verbe au subjonctif et entrainent l’emploi d’un ne explétif (c’est-à-dire sans valeur négative) :

Je crains que Jules n’ait raté son train. 
→ Jules a raté son train.
Je crains que Jules n’ait pas pris le bon train. 
→ Jules n’a pas pris le bon train.

Les expressions j’ai (bien) peur que, je crains (bien) que sont, comme c’est aussi le cas en anglais, utilisées pour atténuer une réponse qui pourrait être perçue comme trop directe :

– Est-ce qu’il reste du lait dans le frigo ? – J’ai bien peur que non.
– Est-ce que le match a déjà commencé ? – Je crains bien que oui.