Différences entre versions de « Conjonction de subordination et mode »

De MultiGram
(Page créée avec « Bien que le subjonctif soit considéré comme le mode de la subordination en français, l’indicatif étant le mode non marqué de la phrase simple –, l... »)
 
 
(2 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 5 : Ligne 5 :
 
Bien que la grammaire normative ait tenté de réglementer l’usage des modes dans les subordonnées, l’usage actuel se montre de plus en plus hésitant :
 
Bien que la grammaire normative ait tenté de réglementer l’usage des modes dans les subordonnées, l’usage actuel se montre de plus en plus hésitant :
 
* certaines conjonctions de subordination qui préservaient l’indicatif tendent désormais à générer le subjonctif : ''[[après que]]'', ''tout…que'' ;
 
* certaines conjonctions de subordination qui préservaient l’indicatif tendent désormais à générer le subjonctif : ''[[après que]]'', ''tout…que'' ;
* certaines conjonctions de subordination qui enclenchaient le subjonctif tendent désormais à s’accommoder de l’indicatif : ''bien que'', ''le fait que''.
+
* certaines conjonctions de subordination qui enclenchaient le subjonctif tendent désormais à s’accommoder de l’indicatif : ''[[Quoique / bien que|bien que]]'', ''le fait que''.
 
Ces hésitations ont leur ancrage dans l’évolution de la langue française.<br>
 
Ces hésitations ont leur ancrage dans l’évolution de la langue française.<br>
  
Ligne 14 : Ligne 14 :
 
* [[Mode dans la subordonnée complétive]]
 
* [[Mode dans la subordonnée complétive]]
 
* [[Mode dans la subordonnée adverbiale]]
 
* [[Mode dans la subordonnée adverbiale]]
 +
 +
[[Catégorie:Phrase]]
 +
[[Catégorie:CECRL B1]]

Version actuelle datée du 16 novembre 2020 à 11:29

Bien que le subjonctif soit considéré comme le mode de la subordination en français, l’indicatif étant le mode non marqué de la phrase simple –, les conjonctions de subordination n’engendrent pas automatiquement le subjonctif dans la subordonnée.

Certaines conjonctions de subordination préservent tel quel l’indicatif (quand, alors que, parce que…), d’autres imposent un subjonctif (pour que, pourvu que…) et une dernière catégorie peut préserver l’indicatif ou enclencher un subjonctif selon le contexte ou la visée.

Bien que la grammaire normative ait tenté de réglementer l’usage des modes dans les subordonnées, l’usage actuel se montre de plus en plus hésitant :

  • certaines conjonctions de subordination qui préservaient l’indicatif tendent désormais à générer le subjonctif : après que, tout…que ;
  • certaines conjonctions de subordination qui enclenchaient le subjonctif tendent désormais à s’accommoder de l’indicatif : bien que, le fait que.

Ces hésitations ont leur ancrage dans l’évolution de la langue française.

La tendance évolutive du français est à faire du subjonctif le mode de la subordination : au fil des siècles, les emplois du subjonctif dans la phrase simple ont été progressivement éliminés pour ne plus subsister aujourd’hui que dans des expressions fossiles. Mais le XXe siècle a marqué le déclin du subjonctif imparfait (et de son composé, le subjonctif plus-que-parfait), de sorte que la langue française ne dispose plus aujourd’hui que d’un seul subjonctif, le subjonctif présent (et son composé le subjonctif passé) qui ne permet pas, à lui seul, de prendre en charge les nuances temporelles qu’on juge parfois utiles d’exprimer. C’est alors l’indicatif qui est préféré, en tant que mode permettant d’opposer passé, présent et futur.

Voir