Passé simple
Le passé simple est un des trois passés du système verbal français.
Désormais inusité à l’oral où il est remplacé par le passé composé, il ne subsiste plus qu’à l’écrit, où il est également concurrencé par le passé composé, voire par l’imparfait.
Voir passé composé, imparfait.
Formation
La plupart des locuteurs du français sont devenus incapables de produire des formes correctes du passé simple, formées à partir d’un radical et avec des désinences spécifiques ; ils peuvent au mieux les reconnaitre lorsqu’ils y sont confrontés dans un texte :
Je fus | J’eus | Je chantai | Je sortis |
Tu fus | Tu eus | Tu chantas | Tu sortis |
Il/Elle fut | Il/Elle eut | Il/Elle chanta | Il/Elle sortit |
Nous fûmes | Nous eûmes | Nous chantâmes | Nous sortîmes |
Vous fûtes | Vous eûtes | Vous chantâtes | Vous sortîtes |
Ils/Elles furent | Ils/Elles eurent | Ils/Elles chantèrent | Ils/Elles sortirent |
Le passé simple des verbes à infinitif en –er se caractérise par des désinences dont le timbre dominant est –a–, qu’on ne recouvre nulle part ailleurs dans la conjugaison de ces verbes (sinon au subjonctif imparfait, autre forme morte du verbe français : je chantasse ; le passé simple des verbes en –ir conserve généralement son timbre en –i– ; le passé simple des verbes en –re et en –oir, ainsi que d’une partie des verbes en –ir, est irrégulier :
descendre → descendit voir → vit recevoir → reçut devenir → devint
Se reporter aux manuels de conjugaison pour connaitre la forme des passés simples irréguliers.
Emplois
Emploi à l’oral
À l’oral, le passé simple est partout supplanté par le passé composé.
Emploi à l’écrit
Le français littéraire utilise les formes du passé simple pour signifier un passé coupé du présent :
Puis ce fut l’hiver. Je passai toutes mes soirées à lire près de la cheminée. Puis ce fut le printemps.
Cette coupure par rapport au présent, c’est-à-dire par rapport au point de référence du locuteur, confère au passé simple une valeur objective que l’on n’obtiendrait pas avec le passé composé, qui intègre toujours une référence au présent du locuteur, et donc une part de subjectivité.
Même dans le français littéraire, seule les formes de la 1re et de la 3e personne du singulier sont encre usitée.