Mode dans la subordonnée complétive

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Le mode attendu dans la subordonnée complétive est par défaut l’indicatif. Le subjonctif y apparait comme possible ou comme contraint, pour des raisons tantôt mécaniques tantôt sémantiques.

Les motivations mécaniques du subjonctif dans la subordonnée complétive sont un verbe régissant dans un contexte négatif, interrogatif ou hypothétique :

Jules croit qu’Agathe ira mieux demain, après une bonne nuit de sommeil.
Jules ne croit pas qu’Agathe ira/aille mieux demain.
Jules croit-il qu’Agathe ira/aille mieux demain ?
etc.

Indépendamment de ces cotextes, le mode dans la subordonnée complétive apparait lié au sens du verbe régissant.

  • Enclenchent le subjonctif dans la subordonnée les verbes de volonté (vouloir, commander, interdire…), de sentiment (craindre, regretter, aimer, préférer…) :
Agathe craint que son collègue ne la reconnaisse pas au milieu de la foule. 
  • Laissent le choix entre l’indicatif et le subjonctif les verbes qui permettent au locuteur d’exprimer un pronostic entre le certain – à l’indicatif – et le possible – au subjonctif (espérer, admettre, comprendre) ; comparez :
Jules admet qu’Agathe a raison.
Jules admet qu’Agathe ait raison.
Agathe espère que Jules pourra se libérer.
Agathe espère que Jules puisse se libérer.