Différences entre versions de « Ə muet »
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Quelle qu’en soit la prononciation, il ne se prononce plus aujourd’hui que lorsqu’il est précédé de deux consonnes prononcées et suivi d’une consonne prononcée : | Quelle qu’en soit la prononciation, il ne se prononce plus aujourd’hui que lorsqu’il est précédé de deux consonnes prononcées et suivi d’une consonne prononcée : |
Version du 30 octobre 2015 à 16:04
Au plan de la prononciation, le e que l’on a dans des mots comme ce, le a été une voyelle neutre (notée [ə]), mais à l’heure actuelle, la plupart des locuteurs du français le prononcent, lorsqu’il doit être prononcé, comme le [œ] de seul ou fleur (→ fiche [ə] ou [œ]).
Quelle qu’en soit la prononciation, il ne se prononce plus aujourd’hui que lorsqu’il est précédé de deux consonnes prononcées et suivi d’une consonne prononcée :
mercredi : précédé de [ʁkʁ] et suivi de [d] → il se prononce → [mεʁkʁədi] notre quartier : précédé de [tʁ] et suivi de [k] → il se prononce → [nɔtʁə kaʁtje]
Dans tous les autres cas, il tend à s’effacer de la prononciation :
clairement : précédé de [ʁ] et suivi de [m] → il ne se prononce pas → [klεʁmɑ̃] notre ami : précédé de [tʁ] et suivi de [a] → il ne se prononce pas → [nɔtʁ ami]
Mais son effacement ou non dépend essentiellement de facteurs géographiques (dans le sud de la France, il est très résistant, tandis qu’au Québec il tend très nettement à s’effacer) ou stylistiques (on le prononce davantage dans un registre soutenu que dans une conversation courante).